Exutoire, défouloir, «déchaînatoire», hooliganisme,… Appelons-le comme on veut, mais le résultat est le même: une violence inouïe, bête et méchante des supporters de football à la fin de chaque match. Et celui du week-end dernier (20/10/2007) à Casablanca entre le Wydad et le Raja a atteint un dramatique record avec mort d’homme, blessés, pertes et dégâts effarants. Ce spectacle d’hooliganisme ne cesse de se répéter et de dégénérer.
Aujourd’hui, c’est le ras-le-bol de tous ceux qui ne veulent plus servir de bouc émissaire à une foule complètement hystérique et que personne ne peut plus maîtriser. Lorsque la quiétude des citoyens et des infrastructures s’en trouve touchée, alors nous avons là un très sérieux problème de sécurité.
A lui seul, le complexe Mohammed V de Casablanca est une véritable aberration et une monstruosité urbaine, n’existant nulle part ailleurs : le stade est situé en plein cœur d’un quartier commercial et résidentiel dans lequel plus personne ne veut investir.
Les comportements des fauteurs de trouble relèvent de la délinquance et d’une grande démission en matière d’éducation et d’encadrement. Où sont les clubs et associations de supporters et de quartiers? Les forces de l’ordre et les autorités? Ce laisser-aller, ce laisser-faire, sont le fondement, d’une partie du moins, de ces phénomènes de violence. Tout cela doit être pris très au sérieux pour endiguer ce hooliganisme comme l’ont fait des pays européens. Différentes actions de prévention ont été prises pour stopper les dérapages.
La Grande-Bretagne a bien réussi avec notamment les caméras de vidéosurveillance, le « fichage » et la condamnation des hooligans à récidive. Sans adhérer au tout répressif, les manifestations de violence doivent être sanctionnées. Mais avec de véritables sanctions. Pour l’exemple et pour que ça s’arrête!